Si l’on regarde attentivement le symbole du pendu du tarot, on voit une forme sous-jacente :
Symbole de l’antimoine, autrement appelé le “loup gris” en alchimie :
D’après Basile Valentin :
“Si vous voulez opérer au moyen de nos corps, prenez un féroce loup gris, qui, bien que soumis au pouvoir du belliqueux Mars à cause de son nom, est par sa naissance l’enfant de l’ancien Saturne, et se trouve dans les vallées et les montagnes du monde, où il erre sauvage avec la faim. Jetez-lui le corps du Roi, et lorsqu’il l’aura dévoré, brûlez-le entièrement dans un grand feu. Par ce processus, le Roi sera libéré ; et lorsqu’il aura été réalisé trois fois, le Lion aura vaincu le loup et ne trouvera plus rien à dévorer en lui. Ainsi notre Corps aura été rendu apte pour la première étape de notre travail.”
Ce passage décrit symboliquement le processus alchimique de purification de l’or, où le loup (représentant les éléments impurs) est utilisé pour dévorer le Lion (l’or impur). Ensuite, le loup est brûlé dans le feu, symbolisant la purification complète. Après trois cycles de ce processus, l’or est purifié et prêt pour la prochaine étape de l’alchimie.
traduction de :
On le voit ainsi : l’épreuve du pendu symbolise toutes les épreuves qui permettent de purifier encore plus l’adepte comme celle de Jésus sur la Croix. Même dans une épreuve aussi cruelle et semblant définitive, il reste l’espoir d’un or plus pur.
” Mais les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux. Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ; + leur départ est compris comme un malheur, et leur éloignement, comme une fin : mais ils sont dans la paix. Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment, mais l’espérance de l’immortalité les comblait. Après de faibles peines, de grands bienfaits les attendent, car Dieu les a mis à l’épreuve et trouvés dignes de lui. Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ; comme une offrande parfaite, il les accueille. Au temps de sa visite, ils resplendiront : comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.”
(Livre de la Sagesse 3, 1-7)