« Je suis la Lumière qui illumine tout homme. Je suis le Tout. Le Tout est sorti de moi et le Tout est parvenu à moi. Fendez du bois, je suis là. Soulevez une pierre, vous me trouverez là. » [1] (Évangile de Thomas loggion 77)
L’homme est un microcosme, à l’image du macrocosme. Une totalité. C’est pourquoi les quatre mondes et les quatre éléments ont leur résonnance dans son âme. Tout comme les quatre strates de la pierre ou d’un tronc, nous somme faits de quatre dimensions psychologiques.
La première d’entre elle, la strate centrale, est le Soi. C’est le divin en nous, notre centre. Ce qui nous élève vers le suprasensible au travers du sensible.
La seconde strate est celle des archétypes qui vivent à travers nous et qui sont pourtant collectifs. Cette strate fut l’objet des analyses de Carl Gustav Jung. C’est la strate de l’inconscient collectif. Il est symbolisé par les planètes qui gravitent autour du Soleil. Les archétypes autour du Soi. Jung l’avait pressenti lorsqu’il nous dit :
« L’astrologie consiste en configurations symboliques comme l’inconscient collectif dont la psychologie s’occupe : les “planètes” sont les dieux, symboles des puissances de l’inconscient[2]. »
La troisième strate c’est ce qui en nous, nous échappe. Ce sont nos rêves, nos émotions, notre inconscient personnel. Tout cela porte déjà la marque de notre Moi. C’est l’inconscient personnel qui fut étudié par Sigmund Freud.
Enfin, la quatrième strate, la périphérie, est celle du
conscient dont la frontière est le Surmoi freudien, nos interdits intérieurs,
et le centre apparent le Moi. Ce Moi tourne ainsi autour du Soi. C’est le plomb
qui nous tient à la réalité sensible.
[1] Évangile de Thomas,Paris, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1986, p. 35
[2] « Entretien astrologique avec C.G Jung », L’Astrologue, n°8, Paris, Chacornac, 4e trimestre 1969, p. 1.
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