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Les Poissons

  • Stade de développement

Le signe des Poissons symbolise un profond décentrement. Dans le « stade du personnalisme » de Wallon, qui dure de trois à six ans, il y a une partie qui signale le stade Poissons appelée « l’âge de grâce ». Pendant cette phase l’enfant excelle dans ses gestes et est conscient de l’effet qu’il produit sur les autres, ce qui peut occasionner le développement de la timidité. « L’approbation dont il a besoin, c’est la survivance de la participation qui le joignait d’abord à autrui1. » Pour s’assurer de réussir son effet, l’enfant va se mettre à imiter l’adulte prestigieux, à le singer dans des gestes étudiés. Par là, il y a un effet de substitution personnelle. L’enfant cherche à changer d’identité, à s’aligner sur plus haut que lui-même. C’est une volonté de se substituer à autrui tout autant qu’une admiration aimante. Autrui est absorbé pour mieux revenir à soi en conquérant. Même si l’enfant s’affirme dans sa troisième année, il reste profondément dépendant vis-à-vis de son entourage. Henri Wallon nous indique ainsi que l’identité même de l’enfant, de trois à cinq ans, est faite de son insertion dans sa famille, de son rapport avec ses proches. Il n’a pas de destin propre, il est pleinement engagé dans cette vie qu’il partage avec ses parents et ses frères et soeurs. L’attachement aux personnes est pour lui essentiel. Cette dimension de transcendance est bien le terrain préparatoire de ce qu’est l’énergie de dépassement Poissons. Ce besoin reste ancré dans l’adulte.

  • Psychologie

Le principe des Poissons est celui d’un effacement de soi-même au profit de quelque chose de plus grand que soi. Il est l’inverse de tout principe d’affirmation unilatéral. Dans la logique de ce signe, le Moi est déconsidéré et mis à distance. Il faut que quelque chose pallie sa faiblesse. Ainsi, on se dévoue à une cause, on est la victime sacrificielle des autres. Tout est bon pour se fondre dans autre chose que soi. L’amour des autres n’a d’égal que le peu de considération pour soi. Parce que cet amour est encore impur. Mais il est déjà une ouverture du Moi qui conduit à l’empathie. Si ce principe dominait l’individu, on aurait ici à faire face à un cas de forte dépendance ou d’addiction aux drogues, à l’alcool et à toute autre substance ou activité qui valorise le manque, l’incomplétude. Ceci constitue une fausse route vers le dépassement de soi, une route faussement compensatrice du désir de transcendance. Sur le plan sentimental, elle peut conduire à des amours illusoires, des rêves romantiques sans fondements, un oubli de soi dans l’autre.

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