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Le Verseau

  • Stade de développement

Henri Wallon traite du « stade catégoriel », qui concerne l’enfant vers l’âge de six ans. La « pensée catégorielle » qui apparaît à ce moment permet à l’enfant de comparer, de distinguer et de classer les choses selon leurs propriétés avec une certaine systématicité. L’enfant peut ici faire une distinction des idées. La « différenciation » de la personnalité s’opère. Ainsi, dans ce stade, l’enfant éprouve ses capacités, ses virtualités selon les situations, les circonstances. Il n’est plus défini par une seule chose, par sa famille (de fait ses camarades briment ceux qui sont trop attachés à leur famille). Il devient une « personne polyvalente ». Il peut éprouver son être dans des contextes totalement différents, avec des camarades différents. C’est le moment où il quitte ses parents pour l’école. Une première autonomisation. Il développe une connaissance de lui-même. Il ne se vit plus simplement comme un élément du groupe familial. Il a la possibilité de choisir d’entrer dans un groupe ou de le quitter. De même, les groupes peuvent l’accepter ou le rejeter. Il apprend ainsi à dépasser les rivalités. C’est vers cet âge que l’enfant commence à développer des comportements socialisés. Il respecte les autres et prend conscience de leurs qualités2. Voilà bien les valeurs que nous retrouvons avec le signe du Verseau.

  • Psychologie

Le principe Verseau consiste à défaire les liens qui lient l’individu à des mécanismes impersonnels, après l’impersonnalité des Poissons. À défaire tout ce qui semble emprisonner l’individu dans des schémas de dépendance. On cherche ici à briser ses chaînes, à se libérer de toutes les formes d’autorité, pour avoir accès à une vérité rationnelle et à une vie autonome. Dans cette recherche, tout à fait saine pour l’expression véritable de la personnalité et de la pensée de l’individu, peut venir se greffer un excès qui vise tout simplement à donner l’image de la liberté et de l’autonomie tout en étant en réalité soumis à des stéréotypes. On affiche partout son indépendance, en rejetant un peu tout ce qui représente un « système ». On se veut un « rebelle », on est opposé à tous les conformistes, à tous les « moutons » qui suivent imbécilement le mouvement. En fait, on est tombé dans un « rôle » réconfortant qui nous fait oublier que le plus important est de se libérer de l’esclavage intérieur des passions, dont le désir de juger fait partie. On tire trop d’avantages de sa position pour ne pas finir soi-même par constituer un système. Tout antisystème est une composante essentielle d’un système. Il le valide par son caractère systématique et minoritaire. Il est son plus grand défenseur, par l’impuissance qu’il manifeste. On trouve la dérive de ce principe sous le nom d’extrémisme. Il s’agit alors, dans le discours, de se libérer d’un oppresseur pour défendre ses propres convictions, son propre mode de vie, mais de façon violente.

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